Page 15 - LE PNEU 115
P. 15

Vous vous promenez trois heures
ainsi, sans lassitude, et vous regar-
dez Cédric secourir un bateau dont
le moteur était carrément passé à
la flotte.

Dans votre tête, Brel vous rappelle
que dans le port d’Amsterdam, il y a
des marins qui chantent, qui man-
gent, qui dansent et qui boivent.
Vous faites presque tout cela le soir
même, ensemble, après avoir rega-
gné Volendam par une mer formée.

En ce qui concerne la seconde acti-
vité visée, vous privilégiez une spé-
cialité du coin, des anguilles prépa-
rées en cassolette, pour joindre des
souvenirs gustatifs à ceux que vos
yeux ont recueillis sur les canaux.

Le lendemain, vous aidez Yves et
Doriane à résoudre un mystère non
encore élucidé à ce jour : la dispari-
tion de leur clé coupe-batterie.
Vous reprenez la mer pour visiter
les petits ports des alentours en
vous disant qu’on n’en voit de tels
nulle part ailleurs, avec les lourds
voiliers flanqués d’immenses aile-
rons stabilisateurs, les petites mai-
sons proprettes, peut-être une
odeur de hareng et de fromage et
bien sûr un ou deux moulins à vent
en fond de décor.

Et vous rentrez dans l’autre Plat
pays, un peu plus au sud, en remar-
quant que décidément, Amster-
dam, ce n’est pas très loin et qu’il
faudrait réitérer l’aventure.
Jacques Fierens

                                              15
   10   11   12   13   14   15   16   17   18   19   20